J'ai trouvé un animal, que faire ?
Quels sont les bons gestes à adopter ?
Vous venez de découvrir un mammifère ou un oiseau supposé blessé ou en détresse… mais avant toute intervention, appelez le soigneur de la permanence qui validera avec vous la nécessité d’une prise en charge, vous donnera des consignes pour vous protéger et pour protéger l’animal et vous donnera des conseils pour réaliser les premiers soins et/ou le nourrissage le temps de son arrivée au centre :
Centre de soins pour la faune sauvage du Sud Champagne
Domaine Saint Victor
10200 Soulaines-Dhuys
03.25.92.56.02
Si vous n’arrivez pas à nous joindre de suite, vous pouvez suivre les premiers gestes détaillés ci-dessous et contacter le vétérinaire le plus proche de chez vous. Celui-ci pourra faire un diagnostic et les premiers soins avant un transfert au centre. Ce service rendu à la faune en détresse est gratuit car cela concerne de la faune sauvage et non domestique.
Etape 1 : Juger de la nécessité de prise en charge
Tous les animaux présentant des traces de sang, des ailes tombantes, apathiques et affaiblis doivent être rapidement récupérés. Une attention devra être portée aux jeunes hérissons, lièvres ou oiseaux non volants pour lesquels une prise en charge n’est pas toujours nécessaire (voir plus loin).
Etape 2 : La capture
La capture est réalisée à l’aide d’une épuisette ou, à défaut d’une serviette ou d’un tissu déposé sur le dessus de l’oiseau et rapidement enroulé autour du corps pour éviter le déploiement des ailes. L’utilisation de gants est vivement recommandée pour la manipulation des rapaces. Elle est OBLIGATOIRE pour la manipulation des chauves-souris. Toujours tenir les petits carnivores (chat forestier, renard, martre, fouine…) par la peau du cou et les tenir éloignés de votre visage. Pour les oiseaux de type échassiers (héron, aigrette, cigogne, grue…) il faut tenir le cou et le tenir éloigné de votre visage (attention aux yeux).


Etape 3 : La contention
L’animal est rapidement placé dans un carton préalablement percé de quelques trous de petites tailles. Celui-ci doit être solidement fermé (scotch, ficelle…) pour éviter toute fuite de l’animal. Eviter l’utilisation de cages ou de caisses de transport, à défaut celles-ci seront recouvertes d’un tissu pour tranquilliser l’oiseau. Le carton doit être placé dans une pièce chauffée et au calme. Du journal, du papier absorbant ou du tissu peut être déposé au fond du carton.
Pour la plupart des mammifères, installez une bouillotte dans le carton à distance de l’animal. Il s’en rapprochera si nécessaire. Vous n’avez pas de bouillote ? Pas de panique, une gourde/bouteille remplie d’eau bien chaude et recouverte d’une serviette est aussi efficace !
Etape 4 : Le transport
Appeler préalablement le centre de sauvegarde avant transfert d’un animal vers l’infirmerie ou un vétérinaire partenaire afin d’assurer une couverture réglementaire à votre transport d’une espèce protégée. Mettre le carton au sol afin d’éviter les chutes. Ne jamais laisser le carton derrière une vitre, en particulier en période estivale. Ne pas exhiber ou manipuler plus que nécessaire un animal sauvage en détresse, le stress à une incidence sur son état de santé, dans certains cas cela peut leur être fatal.
En cas de collision récente contre une vitre ou un véhicule, il est préférable d’attendre plusieurs heures avant d’organiser le transfert de l’animal vers l’infirmerie. Un transport prématuré pourrait être fatal. Laissez l’animal enfermé dans une pièce sombre, au chaud et au calme, pendant 3 à 5 heures. Si choc léger, l’oiseau s’envolera spontanément.
Etape 5 : Le nourrissage
Ne nourrissez jamais et ne donnez jamais à boire à un animal victime d’un traumatisme crânien ou en hypothermie. Vous risquez de le tuer (mauvaise digestion, noyade, stress, hémorragie…). Sachez que les animaux peuvent jeuner 48 heures, il est préférable d’attendre les consignes du soigneur avant d’agir.
Cas particuliers :
Pour certaines espèces, les jeunes oiseaux quittent parfois prématurément les nids sans qu’ils soient pour autant en détresse. C’est notamment le cas pour le Merle noir, la Chouette hulotte ou le Hibou moyen-duc qui restent sous la surveillance des adultes. Pour de tels cas, en dehors de l’observation de signes de détresse (blessures, affaiblissements…), les oiseaux peuvent être laissés sur place ou mis en sécurité sur une branche à proximité du lieu de découverte. Dans bien des cas, les adultes ne sont pas loin et attendent votre départ pour poursuivre le nourrissage de l’oisillon.